A travers sa page Facebook, la Fgeb fait savoir qu’un sondage auprès de 3.000 enseignants montre que 42.37 % (soit 1.713 enseignants) sont favorables à la poursuite de la rétention des notes du troisième trimestre et optent même pour l’escalade.
La réunion de la Commission administrative de la Fédération générale de l’enseignement de base (Fgeb), hier lundi, a été précédée de plusieurs déclarations et prises de position sans ambiguïté. Toutes soulignent la détermination de cette Fédération à aboutir aux résultats qu’elle a fixés dans ses motions.
Les responsables de la Fédaration de l’enseignement de base (Fgeb) et de la Fédération générale de l’enseignement secondaire (Fges) ne semblent pas vouloir lâcher le moindre pouce de terrain et durcissent le ton à travers les médias et les réseaux sociaux. Ils mettent ainsi la pression sur leur organisme administratif pour qu’il adopte une attitude la plus rigide qui soit. Selon cette démarche, il n’est pas question de faire machine arrière ou de faire des concessions de quelque ordre que ce soit.
La Fgeb et sa consœur la Fges sont sur la même longueur d’onde. Elles ne tiennent compte d’aucun appel provenant de la société civile ou des organisations qui leur demandent de faire preuve de souplesse et de réalisme dans les négociations.
Bien plus, elles vont toujours de l’avant en soutenant le fait que leurs revendications doivent être satisfaites à tout prix et qu’elles ne lâcheront pas du lest.
A travers sa page Facebook, la Fgeb fait savoir, par exemple, qu’un sondage auprès de 3.000 enseignants montre que 42.37 % (soit 1.713 enseignants) sont favorables à la poursuite de la retenue des notes du troisième trimestre et optent même pour l’escalade. Celle-ci comprendrait le boycott des épreuves du concours de la Sixième (surveillance et correction). Et, déjà, on lorgne du côté de l’année scolaire 2023-2024. Dans le sondage, en question, 12 % des enseignants seraient pour la poursuite des mesures actuelles avec menace de boycott de l’année scolaire prochaine ! Qui dit mieux ?
En outre, le SG de la Fgeb réaffirme avec force « qu’il poursuivra sur la même voie quelle qu’en soit l’issue et quoi qu’il en coûte ».
La société civile ne chôme pas
Il faut dire, aussi, que même les déclarations syndicales les moins “enflammées” ne laissent aucune porte ouverte devant un compromis. La régularisation de la situation des 5.160 suppléants et de celles d’autres catégories à travers la réactualisation des bases de données et la révision des critères de titularisation demeurent sur la table des négociations.
Pour la Fgeb, les dernières discussions qui ont eu lieu avec le ministère de l’Education n’auraient même pas permis d’arriver à satisfaire le minimum des revendications présentées par la partie syndicale.
En parallèle, la société civile ne chôme pas. Des critiques et des propos acerbes sont adressés aux Fédérations jusque sur les pages facebook. Leurs auteurs dénoncent l’intransigeance des responsables syndicaux, les accusant de menacer l’avenir de leurs enfants et de mener le pays vers le chaos.
De son côté, l’Association des parents et des élèves a lancé un appel aux deux Fédérations pour qu’elles lèvent l’embargo imposé sur les notes des élèves depuis le début de l’année.
Cette association et tant d’autres ne font que rappeler aux protagonistes la gravité de la situation et ses répercussions néfastes sur nos enfants et sur l’école tunisienne.
Des appels de détresse (comme une bouteille jetée à la mer) sont ainsi lancés sans qu’il y ait le moindre écho. Les syndicalistes sont seuls sur le terrain et c’est eux qui fixent les règles du jeu. Même la plainte déposée par un groupe de parents d’élèves auprès de la justice n’a eu aucun écho. La requête a été rejetée en première instance. Un nouveau recours est fixé pour le 15 mai prochain.
Pourtant, tout le monde sait que le temps passe mais personne ne s’en soucie.